Voici quelque noms de tribus qui pratiquaient la cérémonie : Arapaho, Arikara,
Assiniboine, Cheyenne, Crow, Gros Ventre, Hidutsa, Sioux, Cree des plaines, Ojibway des plaines, Sarasi, Omaha, Ponca, Ute,
Shoshone, Kiowa et Blackfoot.
C’était la cérémonie la plus spectaculaire chez les amérindiens des plaines. Elle avait
lieu une seule fois par an pendant le solstice d’été.
La célébration pouvait durer quatre à huit jours. Elle célébrait la renaissance des participants
et de leurs familles. Mais aussi le renouveau du monde terrestre.
Le rituel comprenait des sacrifices et souffrances afin de garantir l’harmonie entre les
êtres vivants. Ce rituel est toujours pratiqué de nos jours.
Le rituel de la danse du soleil pouvait varier d’une tribu à l’autre.
Voici
comment se déroulait la danse du soleil pour les tribus qui subsistaient par la chasse au bison :
Un
chaman était chargé de la cérémonie. Il donnait ses instructions pour la construction de la loge de la danse.
Les
hommes les plus important de la tribu devaient partir à la quête d’un arbre dont la cime se terminait en forme de fourche.
Cet
arbre allait servir de mat central. Des guerriers ensuite simulait un attaque
envers celui ci a l’aide des flèches et des lances un fois ceux-ci terminé on le coupait, puis on plaçait dans la fourche
un paquet qui contenait des broussailles, de la peau de bison et du tabac.
On installait aussi de larges bandes d’étoffes au couleur symbolisent les directions géographique. Ensuite on
en menait l’arbre sur le lieu de la cérémonie.
Arrivé
sur les lieux on sacrifiait un bison. Sa tête avec la peau du corps était attachée tout en haut du mat. La tête du bison était
tournée vers l’est, vers le soleil levant.
Le
mat représentait le centre du monde, reliant la terre et le ciel.
La
structure entourant l’arbre était fabriqué par les danseurs et les hommes de son clan. A environ 25 mètres du mât, ils plantaient en rond 28 piliers
qui correspondaient aux 28 côtes du bison.
Des perches étaient fixées à leurs cimes puis reliées au mât central.
La fourche du mât représentait le nid d'un aigle. Les amérindiens avaient choisit l’aigle
comme symbole parce qu'il peut voler très haut et c’est l'oiseau qui se rapproche le plus du soleil. Il fera le lien
entre l'Homme et le Ciel. Il sera le messager qui porte les prières des hommes jusqu'à Waka Tanka.
L'aigle facilite la communication avec les Esprits pendant la Danse du Soleil.
Les plumes de l'aigle sont aussi curatives, ainsi le chaman va toucher l'arbre mât avec une plume
d'aigle qu'il va ensuite appliquer sur le corps d'un malade, transférant ainsi l'énergie du mât au malade.
Chaque participant se présentait devant l'homme médecine qui pinçait entre son index et son pouce
une partie de la peau de leur poitrine. Avec un couteau aiguisé, il transperçait cette partie et y glissait une baguette en
os ou en bois.
Cette "broche" était ensuite liée à l'aide d'une lanière de cuir au mât sacré.
Ces lanières sont censées représenter les rayons de lumière émanant du Grand Esprit.
L’indien devait ensuite se libérer en tirant sur cette lanière. Il y avait trois manières
d'offrir sa souffrance : fixer le soleil en étant percé, en étant suspendu, ou en tirant des crânes de bisons accrochés
aux lanières qui étaient fixées dans le dos.
Il était aussi possible aux danseurs d'offrir des morceaux de leur chair aux parents ou amis.
Cette auto torture symbolisait une renaissance.
La douleur représentait la mort, la libération de cette entrave, il symbolisait la résurrection,
physique et spirituelle de l'homme, des bisons mais aussi de tout l'univers.
Quand les danseurs étaient tous libérés, la Danse du Soleil était terminée.
Alors on allongeait les danseurs sur des lits de sauge où ils continuaient à jeûner et racontaient
leurs visions au grand chaman.
Ensuite on en faisait de nouvelles chansons, de nouveau pas de danses. On en tirait même des prophéties.
Quand la tribu était prête à lever le camp, les objets sacrés étaient disposés en pile au pied
du mât. On ne les emmenait pas parce qu'ils étaient bien trop sacrés pour être réutilisés. Ces objets retourneraient à la
nature.
Bien
évidemment ce rituel fut interdit par le gouvernement US. Cette interdiction fut à l'origine du massacre de Wounded Knee où
des centaines de guerriers, de femmes, et d'enfants furent lâchement massacrés par les soldats.
Ce
massacre mit fin au rituel. Certains des guerriers croyaient tellement en leur religion qu'ils pensaient que le port de tuniques
avec le dessin d'aigles ou bisons pouvait suffire à stopper les balles des soldats.
La légende dit que
ce fut le cas pour l'un d'entre eux, le Chef Crazy Horse qui survivra au massacre.
|